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Sur le trouble borderline (état limite)
Article rédigé par Manon Beaudoin, psychologue spécialisée dans le trouble borderline et présidente de l'Association française pour le trouble de la personnalité borderline (AFTPB).
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Manon Beaudoin est l'auteure de plusieurs ouvrages spécialisés dans ce trouble, ainsi que de travaux scientifiques en psychologie, notamment sur la thérapie dialectique.
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Elle exerce depuis une dizaine années maintenant en cabinet ainsi qu'a l'Hôpital Tarnier dans le cadre d'une prise en charge groupage en hôpital de jour.
Elle prends en charge spécifiquement les personnes qui souffrent de dysrégulation émotionnelle, comme c’est le cas dans le trouble de la personnalité borderline ainsi que dans d’autres troubles associés.
Qu’est-ce que le Trouble de la personnalité borderline ?
Le trouble de la personnalité Borderline (TPB) ou Limite (TPL) est un trouble psychiatrique qui représente entre 1 et 2 % de la population générale. C’est le trouble de la personnalité le plus fréquemment rencontré, qui concerne entre 11 et 15 % des patients suivis en ambulatoire, et pratiquement la moitié des patients hospitalisés. Il demeure cependant l’un des plus complexes à diagnostiquer et fait encore l’objet d’une grande méconnaissance et stigmatisation. Les premières manifestations cliniques apparaissent dès l’adolescence. Il y aurait autant d’hommes que de femmes concernés par ce trouble. Il se caractérise principalement par une grande instabilité émotionnelle, de l’image de soi et des relations interpersonnelles.
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Marha Linehan, psychologue émérite et fondatrice de la Thérapie comportementale et dialectique, le définit comme un «â€¯trouble mental grave qui résulte d’un sévère dérèglement affectif. Les personnes souffrant de TPB présentent un pattern caractéristique d’instabilité de la régulation de l’affect, du contrôle des impulsions, des relations interpersonnelles et de l’image de soi ».
De manière général, le trouble de la personnalité borderline ou limite se définit par une forte dysrégulation émotionnelle. Il peut impacter tous les domaines de vie (relation, travail etc.). La dysrégulation émotionnelle se traduit comme une difficulté, malgré de grands efforts déployés, à réguler les émotions. Elle provient d’une grande vulnérabilité émotionnelle et de l’incapacité qu’éprouve la personne à réguler ses affects et ses réponses émotionnelles lorsque celles-ci sont particulièrement intenses.
Dans le trouble de la personnalité borderline ou limite nous retrouvons des manifestations sur le plan :
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émotionnel 
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Les émotions sont ressenties de manière extrême et intenses (ex : la tristesse peut être ressentie comme du désespoir, la colère comme de la rage). «â€¯Il n’y a pas de peau émotionnelle, le moindre contact avec la vie peut-être extrêmement douloureux »
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Des difficultés à réguler la colère, qui s’accompagne généralement après coup d’un sentiment de honte intense.
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Un sentiment de vide chronique et extrêmement douloureux.
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Cognitif 
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Un mode de pensées dichotomique (en tout ou rien).
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Des pensées désorganisées et des difficultés à maintenir l’attention.
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Une difficulté à être dans le moment présent : anticipation, rumination.
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Relationnel
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La relation aux autres est vécue de façon extrêmement intense. Par ailleurs, la fluctuation émotionnelle varie beaucoup en fonction des relations.
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La relation est très vite investie (instantanément), sur un mode fusionnel (la personne devient le tout) … ou au contraire évitée (évitement des relations). Une rencontre peut très rapidement être idéalisée, ce qui s’accompagne bien souvent d’attentes à l’encontre de l’autre. Les attentes étant souvent inatteignables, elles sont souvent marquées par des déceptions répétées (idéalisation et désidéalisation).
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La peur d’être abandonnée est centrale – elle peut engendrer un état d’hypervigilance constant dans les relations : tous les signes vont être interprétées.
Comportemental 
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Il existe une impulsivité marquée dans au moins plusieurs domaines : achat compulsif, jeu d’argent, crise de boulimie, consommation de substances, mise en danger.
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Pour tenter de soulager la souffrance, la personne va avoir recours à des comportements autodestructeurs (comme des scarifications, des actes de violence envers elle-même) ou tournés vers l’extérieur (casser des objets, violence verbale).
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Idées noires et comportements suicidaires.
De l’image de soi 
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La perception de soi peut varier très rapidement (et de façon très binaire). La personne peut se percevoir d’une façon extrêmement positive, puis l’instant d’après d’une façon extrêmement négative. Cette fluctuation de l’image de soi est très souvent réactionnelle aux relations interpersonnelle (une critique ou regard peut-être très vite interprété). Pour pallier cette image de soi floue (sentiment d’inconsistance), la personne peut se sur-adapter aux autres par crainte d’être jugée ou rejetée (effet caméléon).
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Sur le même mode de fonctionnement, une activité peut-être extrêmement investie puis rapidement perdre de son intérêt.
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Ces fluctuations peuvent entrainer une perte de repère et un sentiment d’inconsistance du Soi («â€¯Je ne sais pas qui je suis »).
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La honte et la culpabilité sont des émotions très marquées. Certaines études ont mis en avant que la personne serait en réaction quasi constante à une honte internalisée (image de soi) qu’elle éprouve vis-à-vis d’elle-même et des autres.
Dissociation
Ces épisodes durent rarement plus de quelques heures : ​
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Lorsqu’elle traverse des situations de stress extrême, la personne peut éprouver un sentiment d’irréalité/d’étrangeté (les choses se déforment autour de soi). Elle peut avoir le sentiment de quitter son propre corps (de ne plus d’appartenir) et d’observer la situation de loin, comme dans un film.
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Elle peut également ressentir un sentiment de persécution et de méfiance absolue à l’égard des autres (idées paranoïaques : peur d’un complot).
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Elle peut faire l’expérience de pensées «â€¯bizarres »â€¯: superstition marquée ; pensées magiques et de perceptions inhabituelles : phénomène quasiment hallucinatoire (auditive, visuelle).
Le diagnostic
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D’après manuel diagnostic des troubles mentaux ( DSM) (manuel diagnostic) – le trouble de la personnalité borderline se définit comme :
Un mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, des prises de risque, qui apparait au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent 5 des manifestations suivantes :
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Efforts effrénés pour éviter les abandons réels où imaginés
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Mode de relations interpersonnelles instable et intense caractérisée par l’alternance entre positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation
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Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi
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Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet ( ex : dépenses, sexualité, dépendance, crise de boulimie, conduite dangereuse et prise de risque)
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Répétition de comportements dommageables, de gestes ou de menaces suicidaires ou automutilations
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Instabilité affective due à une réactivé marquée de l’humeur (ex : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant quelques heures et rarement plus de quelques jours)
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Sentiment chronique de vide
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Colères intenses et inappropriées ou difficultés à contrôler sa colère (exemple : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées)
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Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères
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Une évaluation clinique et approfondie permet de poser le diagnostic. Il se fait généralement auprès d’un psychiatre ou d’un psychologue. Poser un diagnostic est fondamental afin de diriger les personnes qui en souffrent vers une prise en charge adaptée et pluridisciplinaire (si d’autres troubles sont associés).
Contrairement aux idées reçues, avec une prise en charge précoce et adaptée, les symptômes peuvent se stabiliser et évoluer favorablement dans le temps. Qui plus est, certains symptômes tendent à s’amender avec l’âge (notamment l’impulsivité). D’autres peuvent être plus difficile à stabiliser : peur de l’abandon, sentiment de vide.
Une aide médicamenteuse peut-être favorable et recommandée mais l’efficacité réside avant tout dans l’approche psychothérapeutique.
ATTENTION : seul un professionnel de la santé peut établir un diagnostic. En aucun cas, les questionnaires autodiagnostics peuvent se substituer à la prise en charge médicale et psychologique.
Origine du trouble de la personnalité borderline ou limite
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L’origine du trouble de la personnalité borderline est multifactorielle – D’après le modèle biosociale de la personnalité (issue des recherches de Marsha Linehan), elle proviendrait d’une transaction répétée entre une vulnérabilité biologique (la génétique, facteurs intra-utérins) et émotionnelle et d’un environnement invalidant. Une vulnérabilité émotionnelle se définit par une hyper-sensibilité et une hyper-réactivité aux stimuli émotionnels et d’un retour à l’état émotionnel de base lent. Un environnement invalidant se définit comme un milieu qui n’a pas validé les émotions (ressentis) de l’enfant (ex : des familles contrôlantes, accès sur la réussite, surprotectrices, faible ressource familiale).
Attention : l’environnement n’est pas forcément mal intentionné et fait aussi du mieux qu’il peut. Forcé est également de constater que beaucoup des personnes qui souffrent d’un trouble de la personnalité borderline ou limite ont vécu des traumatismes pendant l’enfance (maltraitance, abus sexuel ou psychologique, des négligences ou des événements difficiles comme la perte d’un parent).
Cette transaction répétée (entre la vulnérabilité émotionnelle et l’environnement invalidant) dans le temps ne permet plus à l’enfant de faire l’expérience de ses émotions (les identifier, les valider et y faire face). En revanche, cette la transaction répétée dans l’émergence de la dysrégulation émotionnelle, ne doit pas diminuer l’impact des traumatismes dans l’étiologie du trouble de la personnalité borderline ou limite.
Marsha Linehan estime qu’en 60 et 75 % des personnes auraient subi un traumatisme.
Au long cours, l’ensemble de ces facteurs auront un impact délétère sur le mode de fonctionnement (présence de traits de personnalité durables) . Les traits de personnalité sont un ensemble de particularités psychologiques profondément ancrées dans un individu qui s’expriment dans pratiquement tous les aspects du fonctionnement.
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Un isolement/retrait social et des relations problématiques
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Une mauvaise image de soi (faible estime de soi), sentiment de désespoir
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Des moments de dissociation
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Un sentiment de vide douloureux et continu
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Une sensibilité émotionnelle généralisée : tristesse, colère, peur, honte et à réguler
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Des comportements impulsifs ou d’évitements quand les émotions submergent
Comorbidités
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Le trouble de la personnalité borderline ou limite est la plupart du temps comorbide à d’autres troubles. Une comorbidité se caractérise par l’association de plusieurs troubles psychiatriques simultanément empêchant de ne retenir qu’un seul diagnostic.
Parmi les principales comorbités, nous pouvons retrouver (liste non-exhaustive) :
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Trouble de la personnalité (évitante, obsessionnelle, narcissique)
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Trouble de l’humeur (unipolaire et bipolaire)
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Troubles neurodéveloppementaux
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Troubles anxieux
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Trouble du stress post traumatique
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Addictions
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Trouble du comportement alimentaire
La présence d’une ou de plusieurs comorbidités rend le diagnostic parfois complexe à poser et peut entraver une prise en charge adaptée à la souffrance des personnes. Les personnes se retrouvent dans une errance à la fois diagnostic et thérapeutique. Cet état de fait impacte bien souvent et négativement la vie des personnes qui en souffrent, mais également leur entourage
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les thérapies
Le trouble de la personnalité borderline ou limite demeure encore assez méconnu en France, et ne bénéficie pas suffisamment de prises en charge psychothérapeutiques adaptées aux particularités et aux besoins des personnes qui en sont atteintes (Beaudoin, Aguerre, 2018). Le mythe selon lequel les personnes atteintes d’un trouble borderline sont souvent difficiles à prendre en charge demeure encore présent, si bien que beaucoup ont des réticences à prendre les patients en charge.
Pourtant, il y a une réelle efficacité de la prise en charge quand celle-ci est adaptée :
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Réduction de l’impulsivité, des comportements autodestructeurs et des comportements suicidaires (apprendre à traverser des moments de détresse émotionnelle)
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Un réapprentissage des émotions : une meilleure capacité à les valider, les vivre et les réguler.
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Une meilleure connaissance de soi et des autres qui permet d’être plus efficace dans les relations et de mieux communiquer.
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Apprendre à aller vers ce qui a du sens pour soi et développer une vie qui vaut la peine d’être vécue (Linehan)
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A ce jour, certaines thérapies ont été spécialement conçues pour la prise en charge du trouble.
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La Thérapie comportementale et dialectique
Cette prise en charge a initialement été conçue pour des personnes hautement suicidaires et qui souffrent d’un trouble de la personnalité borderline. La Thérapie comportementale et dialectique est une approche intégrative qui combine à la fois des notions de neuroscience, de psychanalyse et une approche cognitivo-comportementale. Elle s’inspire aussi de préceptes philosophiques bouddhistes zen (tel que l’acceptation et la pleine conscience) et repose sur une vision dialectique de la réalité. La prise en charge peut-être individuelle ou groupale. Elle est de plus en plus pratiquée en France.
La thérapie basée sur la mentalisation
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Cette prise en charge est initialement destinée aux personnes qui souffrent d’un trouble de la personnalité borderline ou limite. Elle intègre des dimensions issues de la théorie de l’attachement, de la psychologie développementale et des neurosciences cognitives (Bateman et Fonagy, 2016). La prise en charge peut-être individuelle ou groupale. Elle est encore peu pratiquée en France. ​
La thérapie des schémas (Young)
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Cette prise en charge a montré une réelle efficacité dans la prise en charge des troubles de la personnalité et permet de mieux appréhender notre fonctionnement (nos schémas). Cette approche thérapeutique intègre des dimensions issues des thérapies cognitive et comportementale et de la théorie de l’attachement. La prise en charge peut être individuelle ou en groupale. Elle relativement pratiquée en France.
L’hygiène de vie dans le trouble de la personnalité borderline : développer un mode de vie plus saint
Certains facteurs de vulnérabilité peuvent majorer notre sensibilité émotionnelle et notre capacité à prendre de la distance dans certaine situation (émotions fortes, irritabilité, interprétation de l’évènement).
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Prenez soin de votre santé mentale et physique : bien prendre son traitement – consultez si besoin
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Trouvez un rythme convenable pour votre sommeil – conservez une régularité et favorisez une routine (au moment du couché et du réveil)
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Evitez de consommer des substances (alcool, drogue, médicaments)
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Essayez de favoriser un rythme dans votre alimentation (certains aliments peuvent rendre plus émotionnel !!)
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Pratiquez une activité sportive régulièrement (au moins 20 minutes par jour)
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Faites une pause : accordez vous un moment
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Notez les environnements qui sont potentiellement stressants et essayez de mettre en place des stratégies qui peuvent vous aider à les traverser
Il n’est pas toujours évident de trouver une routine qui convient. Le rythme de vie ne nous le permet pas toujours. Mais faire attention un minimum à notre hygiène de vie, c’est aussi prendre soin de sa santé mentale et physique… et surtout d’être plus à l’écoute de vos besoins et une meilleure régulation de vos émotions !
Je suis un.e proche, que faire ?
Cet article arrive très prochainement.